< CARNET DE VOYAGES > 

Chapitre 4 ( été 2010 )

 On remonte dans le temps et on s'arrête à l'été 2010.

Au départ nous devions partir en Amérique du sud. Quand je dis " nous ", cette fois-ci je parle de ma meilleure amie ( Elise ) et de son fils ( Lùka, qui à l'époque avait 8 ans). 

On s'était pris bien trop tard pour acheter les billets d'avion du coup le prix était trop élevé. Surtout pour Elise qui devait payer 2 billets d'avion ( pour elle et son fils ).

On a alors regardé un planisphère et on s'est dit : " On va où ? " 

A l'époque la Chine est venue de suite à notre esprit. On avait toujours su que l'on irait un jour. On avait ( naïvement ) en tête le cliché des petites ruelles pavées de Pékin avec ses pousse-pousses et ses chapeaux pointus. Finalement dans la mégalopole Pékinoise on aura vu juste un quartier comme cela :)

Mais aujourd'hui ce n'est pas dans la pollution des gigantesques villes chinoises que je veux vous emmener. On va prendre un peu de hauteur et s'aventurer dans les montagnes du Sichuan...

>>-> Extrait de mon jounal de bord : Dimanche 25 juillet 2010

" Après 3h de trajet dans une campagne plate, soudain c'est le choc ! on commence à rouler dans un paysage somptueux au pieds de collines vertes. on suit le lit d'une énorme rivière. La route est sinueuse...nous verrons plusieurs accidents.

Les heures défilent dans ce décor magique..." 

"  On traverse de jolis villages nichés au bord de la rivière. Et puis après plusieurs heures on commence l'ascension. Mais des fois ça fait peur ! d'impressionnants ravins ! on passe au dessus des nuages. On arrive en haut d'un col. Le paysage est grandiose..."

Après 10 h de bus, bienvenue  dans la province du Sichuan et plus précisément  à Songpan, petite ville de 70 000 habitants ( à l'époque) à 2800 m d'altitude.

La vieille ville est entourée de remparts.

Dès le lendemain de notre arrivée nous partons pour 2 jours de trek à cheval avec deux francais, un chinois, un américain et sa fille qui vivent en Chine et 3 palfreniers.

>>-> Extrait de mon jounal de bord : Lundi 26 juillet 2010

" On nous attribu les chevaux. Elise à droit à un espèce d'âne '( ou plutôt une mule ) et moi un cheval marron. Les chevaux chinois sont assez courts sur pattes.

On commence à pied pendant 5 minutes puis on grimpe sur nos montures. "

 Mon cheval adore marcher au bord des précipices. Je l'appelerai donc "PrécispiSme"  ; Elise baptisera le sien " CannabiSme " quant à Lùka ce sera " Côtes de porc " !

Arrivés à plus de 3000 m d'altitude.

On croisera aussi quelques yacks.

PrécipiSme est vaillant et têtu...Il déteste se faire doubler mais accepte sa place de second derrière CannabiSme.

Toutes les descentes que l'on fera durant le trek se feront à pied et toutes les montées à dos de cheval.

Découverte de notre camp de base pour la nuit 

Un peu de repos pour CannabiSme.

c'est l'heure du repas. Au menu : thé, tomates au sucre ( ! ) et un bout de pain.

Dans l'après midi on part à pied direction les sources d'eau chaude.

Sur le chemin des sources, on découvre une belle surprise !

Sur le chemin des sources

Les sources sont une espèce de piscine naturelle qui sent l'oeuf pourri.

Cette odeur est dûe au souffre je crois.

Lùka tentera la baignade....et boira la tasse .....ce qui le degoûtera et le fera sortir aussi sec ( huuum le bon goût d'oeuf pourri ! ) 

Après une fin de journée à jouer au camp de base c'est l'heure du repas dans la petite cabane en bois. Au menu : un bol de pâtes, patates, herbes vertes et petits trucs jaunes. Ca réchauffe.

On passe la soirée au coin du feu et la nuit sous tente.

>>-> Extrait de mon journal de bord : mardi 27 juillet 2010

" On se fait réveiller à coup de " BREAKFAST ! " à 8h. Au menu du petit déjeuner : thé et beignets. Toujours en deux temps trois mouvements, les palfreniers plient bagages et scellent les montures. A 9 h on est sur nos chevaux..."

>>-> Extrait de mon journal de bord : mardi 27 juillet 2010

" on me fait descendre de cheval pour traverser un pont en tôle car PrecipiSme est trouillard...il est coquet aussi, à chaque fois qu'il y a un peu de boue, il contourne."

A midi on mange sur un haut plateau. Au menu : les beignets du petit déjeuner ( oui c'est pas un treck très gastronomique ).

On rejoint Songpan dans l'après midi, exténués...

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Petit anecdote : Avant le repas du soir ( qui sera fried rice et yack bien épicé ) nous allons nous faire masser. 

On opte pour le massage tibétain qui consiste à se faire masser énergiquement de la tête au pied par dessus un drap. Mon masseur est aveugle et il insiste bien là où ca fait mal.

Ca faisait quelques années que j'avais une douleur sous un pied. Le podologue en France n'avait pas fait de miracle et il aura fallu juste massage en Chine de quelques minutes pour me guérir à jamais.

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Pour la suite de nos aventures en terre chinoise, un défaut de prononciation va dévier notre itinéraire et  nous emmener sur les hauts plateaux tibétains....

Le lendemain du treck, Elise est allée réserver des billets de bus pour Jiuzhaigou : une vallée merveilleuse inscrite par l'Unesco au patrimoine de l'humanité et à 2h30 en bus de Songpan.

>>-> Extrait de mon journal de bord : Mercredi 28 juillet 2010

" Sur la route pas très loin de Songpan je vois la direction pour Jiuzaighu mais le bus prend une autre route. Je me dis qu'il doit y avoir plusieurs routes pour aller là bas. On roule 3 h dans un paysage magnifique, à plus de 3000 mètres d'altitude sur un haut plateau. Des centaines de yacks broutent près des tentes de leurs propirétaires. Puis je vois le panneau  Jiuzaighu 200 km!!! ca fait 3 h qu'on roule c'est donc impossible que jiuzaighiu soit encore aussi loin. Elise se retourne vers les deux anglais assis derrière nous et leur demande s'ils vont bien à jiuzaighu...mais non....ils vont à Zoigê....on va tous à Zoigê !!!

En fait lorqu'Elise a réservé les billet de bus, la personne au guichet a compris zoigê ( prononcer zoaguigueua ) et non Jiuzaighu ( prononcer djuzegueua ).

Zoigê se situe dans la partie du Tibet oriental.

Toute la région est habitée par les tibétains (ethnie Zang). Ils sont principalement des fermiers et des éleveurs.

>>-> Extrait de mon journal de bord : Jeudi 29 juillet 2010

" Beaucoup de tibétains ici sont de passage car ils sont nomades. Ils sont enroulés dans de gros manteaux, parfois avec la tête entièrement couverte d'une écharpe. Les femmes sont pleines de bijoux et ont de grandes robes ".

Des yacks encore et toujours, évoluant dans les steppes aux confins du Sishuan, à plus de 3000 mètres d'altitude.

 Zoigê est connu pour avoir les plus larges marécages de haute altitude au monde.

Certains yacks se montreront très calin avec Lùka.

Un petit tour au marché de la ville

On a cherché des toilettes pendant lonnnnngtemps et une employée de bureau nous a emmené dans les toilettes de son entreprise, dans la cour.

Très conviviales ces toilettes sans portes...tu peux même discuter avec ta voisine en faisant ta petite commission. Attention, Pudiques, s'abstenir !

Nous serons restés 24 h en tout à Zoigê. Comme vous l'aurez compris, ce n'était pas sur notre itinéraire mais les aléas du voyage ( comme toujours ) nous auront permis de découvrir l'immensité des steppes tibétaines. 

Les chinois ne parlent pas anglais pour la très grande majorité et tout est écrit en chinois. Seuls les chiffres sont les mêmes que les nôtres, ce qui nous sera d'une grande aide durant notre voyage.

A bientôt pour d'autres aventures en terre chinoise...

<<< Joan >>>